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Eaux usées au lac à la Tortue: Bionest propose une solution pour la moitié des coûts

Bionest se dit en mesure d’offrir une solution au traitement des eaux usées des riverains du lac à la Tortue pour environ la moitié des coûts estimés dans l’étude de Pluritec dévoilée il y a une dizaine de jours.

Son président Gilles Champagne en a glissé un mot à la mairesse Lise Landry la semaine dernière et il prévoit déposer une offre en bonne et dû forme au courant de l’automne. «Les études de nos ingénieurs le valideront au final mais 50% de moins que les chiffres avancés jusqu’ici me semble réaliste.»

Le coût estimé de 48,5 millions$ pour alimenter les riverains avec l’eau potable du réseau public et acheminer leurs eaux usées vers le système de traitement de la Ville a causé toute une commotion auprès de ceux-ci. C’est que ce montant représente environ trois fois celui annoncé en décembre 2007 et que l’engagement de Québec envers ce projet se chiffre présentement à 14 millions$. La solution proposée par Bionest ne concerne évidemment que le traitement des eaux usées.

C’est en prenant connaissance le 6 août dernier d’un document de travail du ministère de l’Environnement que Gilles Champagne s’est dit persuadé de pouvoir livrer une solution beaucoup plus économique que celle documentée par Pluritec tout en étant conforme au chapitre de l’environnement.

Dans ce document intitulé Projet de modifications du règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées, on propose de permettre que l’effluent provenant d’un système de traitement – comme celui de Bionest par exemple – soit acheminé vers un système d’égout exploité par une municipalité. «Ça nous qualifierait pour traiter les eaux usées des riverains du lac à la Tortue», explique M. Champagne. En fait, Bionest propose d’installer des systèmes communautaires de traitement secondaire avancé auxquels seraient reliés les fosses septiques des riverains. La législation permet déjà aux propriétaires équipés d’un système Bionest de rejeter leurs effluents dans un ruisseau, une rivière ou dans un champ de polissage. Le projet de modification ouvrirait la porte à donner une portée plus grande à cette autorisation. «En fait, le ministère accorde déjà des exemptions», mentionne Gilles Champagne. Bionest oeuvre actuellement sur deux de ces projets-pilotes, soit à Fraternité-sur-le-lac, dans les Laurentides dans un développement domiciliaire de luxe comprenant 100 propriétés, et à Notre-Dame-de-Montauban, en Mauricie, où 25 résidences sont en voie d’être reliés à un système de traitement communautaire fabriqué par l’entreprise grand-méroise. «Dans ce dernier cas, on a même obtenu l’autorisation de rejeter les effluents dans le système d’égout pluvial.» À Lac-à-la-Tortue, le projet de Bionest consisterait à raccorder des propriétés localisées dans un même secteur sur un système de traitement commun. L’étude n’est pas suffisamment avancée afin de déterminer combien de ces unités de traitement communautaires seraient requises. «Nos ingénieurs analysent présentement la géographie des lieux, la disposition des chalets, la proximité des cours d’eau et des champs où est-ce qu’on pourrait rejeter les effluents traités.»

Outre l’économie d’échelle, Gilles Champagne explique que l’écart important entre le coût de son projet et celui contenu dans l’étude de Pluritec provient du procédé que Bionest entend utiliser pour relier ses systèmes communautaires aux fosses septiques des riverains ou vers l’endroit où les eaux traités seront déversées.

Cette technologie appelée familièrement push-pipe – dont les droits appartiennent à la famille Gauthier de Shawinigan (Rona et plus récemment Vallée du Parc) - consiste à forer le sous-sol sous-pression sans que l’excavation ne soit nécessaire. Cela permet ainsi de faire traverser des tuyaux de canalisation, minimisant les dégâts sur les terrains des particuliers et aux voies publiques.

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